Claes Oldenburg

Claes Oldenburg est né le 28 janvier 1929 à Stockholm, en Suède, dans une famille influente, son père étant diplomate. En 1936, sa famille déménage à Chicago, où il grandit et développe un intérêt pour l'art et la littérature. Il poursuit des études à l'Université Yale, où il se spécialise en arts visuels, avant de se tourner vers l'Institut d'Art de Chicago. Oldenburg acquiert la nationalité américaine en 1953. À la fin des années 1950, il commence à s'affirmer dans le milieu artistique new-yorkais. En 1961, il ouvre "The Store", une installation qui offre des objets du quotidien comme des sculptures, mêlant art et commerce. L'artiste se marie avec Coosje van Bruggen en 1977, et ensemble, ils créent des œuvres monumentales qui défient les normes de l'art public. Claes Oldenburg continue de travailler et d'exposer jusqu'à sa mort le 18 juillet 2022, à Manhattan, laissant derrière lui une œuvre prolifique et emblématique du Pop Art.

Claes Oldenburg est particulièrement connu pour ses sculptures monumentales et ses répliques d'objets du quotidien agrandis et déformés. Son travail est ancré dans le mouvement du Pop Art, utilisant des matériaux variés allant du plâtre à l'acier inoxydable. Oldenburg s'efforce de rendre visible l'ordinaire en le transformant en œuvres d'art spectaculaires. Ses sculptures, tels que "La Bicyclette ensevelie" ou "Flashlight", sont souvent humoristiques tout en critiquant la société de consommation. Oldenburg joue également avec la dimension et la perception, questionnant la manière dont les objets de tous les jours sont perçus dans l'espace public. Il a une volonté manifeste de créer un art accessible, introduisant des éléments de culture populaire dans l'art moderne, tout en conservant une sensibilité esthétique.

Claes Oldenburg a laissé une empreinte indélébile sur le monde de l'art contemporain, en redéfinissant les frontières entre l'art et la vie quotidienne. Son approche ludique et provocante a inspiré de nombreux artistes contemporains, qui se tournent vers les objets communs pour des réflexions artistiques. Son travail a remis en question le statut de l'objet d'art et a élargi la définition de la sculpture. Oldenburg a aussi influencé le design et l'architecture, notamment à travers ses collaborations avec des architectes et des designers, où il a intégré ses sculptures dans des espaces urbains. Son engagement politique, en utilisant l’art comme critique sociale, a aussi ouvert la voie pour des artistes qui souhaitent aborder des thèmes contemporains à travers leur pratique. Son héritage se perçoit dans la continuité de l'art public, avec des œuvres qui continuent d'interroger le spectateur sur son environnement. La réception de son œuvre dans des musées comme le MoMA et le Guggenheim souligne son importance dans le canon de l'art moderne et contemporain.

Claes Oldenburg a été présenté dans de nombreuses expositions majeures à travers le monde. L'une de ses premières expositions notables a eu lieu à la Judson Gallery en 1959, où il a présenté "The Street", une série d'objets qui évoquent l'environnement urbain. En 1962, Oldenburg a également exposé à la Green Gallery, où il a transformé "The Store" en performance artistique. Au cours des années 70, ses œuvres monumentales comme "Lipstick (Ascending) on Caterpillar Tracks" à New Haven et "Clothespin" à Philadelphie ont marqué le paysage artistique. La rétrospective majeure de son travail au Whitney Museum of American Art à New York a attiré l'attention internationale, consolidant sa place dans l'histoire de l'art. D'autres expositions notables comprennent celle du Museum of Modern Art (MoMA) à New York et du Guggenheim, qui ont toutes deux consacré un espace important à ses œuvres emblématiques. Plus récemment, une exposition au Walker Art Center a célébré son influence continue sur l'art et la culture contemporains.