François Arnal

François Jean Ernest Arnal est né le 2 octobre 1924 à La Valette-du-Var, dans le Var, France, dans une famille de vignerons. Après des études secondaires au lycée de Toulon, il poursuit des études de droit et de lettres à l'Université d'Aix-Marseille. En 1943, il s'engage dans la Résistance et rejoint un maquis en Auvergne. Après la guerre, il se consacre à la peinture, démarrant réellement sa carrière artistique en 1947. Il s'installe à Paris en 1948 où il fait la connaissance de plusieurs figures du monde de l'art et de la littérature, telles que Pierre Dmitrienko et Raymond Queneau. François Arnal devient un acteur engagé des mouvements d'Abstraction lyrique et d'art informel. À partir de 1960, il se tourne vers la sculpture et passe une partie de son temps aux États-Unis, où il montre son travail jusqu'en 1964. En 1968, il ouvre l'Atelier A à Paris, spécialisé dans l'édition d'objets d'art. En 1975, il retourne à la peinture et à la sculpture tout en se lançant également dans l'écriture. François Arnal conserve un atelier à Arcueil et continue de créer jusqu'à sa mort, survenue le 28 octobre 2012, au Kremlin-Bicêtre. Il était également connu pour sa relation avec l'actrice Micheline Presle, pour qui il a conçu du mobilier.

Les œuvres de François Arnal se caractérisent par une exploration continue de la couleur, de la forme et de la texture. S'inscrivant dans l'Abstraction lyrique, ses peintures fusionnent des éléments picturaux avec une approche gestuelle très personnelle. Il utilise une palette riche et variée qui évoque des émotions et des sensations. La série 'Série des élémentaires pour une dynamique blanche' démontre son intérêt pour les interactions entre la couleur et la lumière, tandis que son œuvre 'L'Éclipse' illustre sa capacité à créer des atmosphères complexes à travers des compositions abstraites. Arnal a également expérimenté avec différentes techniques telles que la lithographie et le design de mobilier, intégrant ainsi des éléments sculpturaux dans son langage artistique. En tant que sculpteur, son travail reflète une sensibilité aux matériaux et à l'espace, créant des pièces qui attirent l'œil par leur esthétique épurée et leur originalité. Ses travaux révèlent un constant dialogue entre les arts visuels et d'autres disciplines artistiques, comme la littérature et le design.

L'impact de François Arnal se mesure à travers son rôle significatif dans le développement de l'Abstraction lyrique en France. En tant que membre actif de mouvements artistiques contemporains, Arnal a contribué à la reconnaissance de l'art informel, en agissant comme un pont entre des générations d'artistes. Son ouverture à de nouvelles formes d'expression l'a conduit à influencer d'autres créateurs qui, comme lui, cherchaient à explorer des concepts novateurs. Par sa démarche interdisciplinaire, Arnal a démontré une volonté d'élargir les frontières de l'art traditionnel, ce qui continue d'inspirer des artistes contemporains dans la fusion des techniques et des médiums. Son héritage se perpétue à travers les œuvres qu'il a laissées et les espaces qu'il a créés pour d'autres artistes. L'Atelier A, qui a facilité la rencontre entre design et art, illustre son engagement pour une vision expansive de la créativité. Des expositions rétrospectives sur son travail continuent de rendre hommage à son parcours, soulignant son rôle essentiel dans l'identité artistique française de la seconde moitié du 20ème siècle.

François Arnal a eu de nombreuses expositions tout au long de sa carrière, tant en France qu'à l'étranger. Parmi les expositions marquantes, on peut citer sa participation au Salon de la Jeune Peinture, qui lui a permis de se faire connaître au début de sa carrière. Ses œuvres ont été exposées au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris, à la Biennale de Venise où il a été représenté, ainsi qu'à plusieurs galeries prestigieuses. En 1987, il était présent à une exposition majeure sur l'Abstraction lyrique au Centre Pompidou. L'impact de ses travaux a également été renforcé par sa présence dans des salons de design, notamment grâce à l'Atelier A qu'il a ouvert, où il a proposé des objets alliant art et fonctionnalité. Des rétrospectives de son œuvre ont eu lieu dans plusieurs musées, permettant de revisiter son héritage artistique et de réfléchir sur sa place dans l'histoire de l'art contemporain.