Oreste Kiprensky

Oreste Adamovitch Kiprensky est né le 13 mars 1782 dans le village de Niisnova, aujourd'hui dans le raïon de Lomonossov, en Russie. Fils illégitime d'un propriétaire terrien nommé Diakonov, il est élevé par un paysan, Adam Schwalbe, qui lui donne son nom de famille basé sur le village de son baptême. Dès l'âge de six ans, Kiprensky commence sa formation artistique à la pension des apprentis de l'Académie des Beaux-Arts de Saint-Pétersbourg. Il excelle dans ses études et obtient une médaille d'or en 1803 pour son portrait du prince Dimitri Donskoï lors de la bataille de Koulikovo. Après la période des guerres napoléoniennes, il entreprend un grand voyage à travers l'Europe, s'installant à Moscou, Tver, Saint-Pétersbourg, et finalement à Rome et Naples entre 1816 et 1822. Kiprensky devient un portraitiste de premier plan, connu pour ses portraits d'importantes figures littéraires et aristocratiques, dont le poète Alexandre Pouchkine et le prince Davydov. En 1836, il épouse Anne-Marie Falcucci et se convertit au catholicisme, mais il meurt peu après, le 12 octobre 1836 à Rome. Il est inhumé à l'église Sant'Andrea delle Fratte, où une plaque commémorative lui rend hommage.

Oreste Kiprensky est reconnu comme l'un des portraitistes les plus importants de l'école romantique russe. Son style allie une précision technique à une expressivité émotionnelle profonde, permettant à ses sujets de révéler leur caractère et leur sensibilité. Kiprensky utilise une palette subtile, avec des jeux de lumière et d'ombre qui confèrent une profondeur particulière à ses œuvres. Ses portraits se distinguent par leur souci du détail, qu'il s'agisse des drapés, des expressions faciales ou des arrière-plans soigneusement choisis. Parmi ses œuvres célèbres, l'Autoportrait de 1828 et le portrait du poète Pouchkine en 1827 traduisent cette capacité à capturer l'âme humaine à travers la peinture. Son influence s'étend également à des éléments de composition qui rappellent les maîtres anciens tels que Diego Vélasquez et Antoine van Dyck, intégrant une dimension classique dans une approche romantique.

Kiprensky a joué un rôle déterminant dans l'évolution de la peinture de portrait en Russie, influençant de nombreux artistes de sa génération et des générations suivantes. Il est souvent cité comme un pionnier du portrait romantique russe, ouvrant la voie à une expression plus personnelle et émotionnelle dans la représentation des sujets. Ses œuvres continuent d'être étudiées et exposées dans le monde entier, témoignant de son statut de figure emblématique de l'art russe. En influençant des artistes comme János Rombauer, Kiprensky a contribué à la formation d'une identité artistique nationale en Russie, équilibrant tradition et innovation. Son importance est également soulignée par la reconnaissance qu'il a reçue, y compris la médaille d'or de l'Académie impériale des arts. Aujourd'hui, ses œuvres sont présentes dans des musées prestigieux, notamment la galerie Tretiakov à Moscou.

Tout au long de sa carrière, les œuvres de Kiprensky ont été présentées dans de nombreuses expositions, attirant l'attention du public et des critiques d'art. Sa première exposition notable a eu lieu en 1862 à Londres, où il a participé à une exposition internationale, apportant une large reconnaissance à son travail. D'autres expositions marquantes ont eu lieu en Russie, notamment à Saint-Pétersbourg et à Moscou, où ses portraits ont été célébrés non seulement pour leur valeur artistique mais aussi pour leur contribution à la culture littéraire russe. Ses œuvres continuent d'être exposées dans des musées et des galeries, et des rétrospectives lui sont parfois consacrées, ce qui permet de redécouvrir et de préserver son héritage artistique. Dans le cadre de ces expositions, son travail est souvent accompagné de discussions sur sa technique, son influence sur d'autres artistes et son rôle dans l'histoire de l'art russe.