Robert Harris

Robert Harris est un peintre canadien d'origine britannique né le 18 septembre 1849 à Tyn-y-groes, au Pays de Galles. À l'âge de sept ans, sa famille émigre à l'Île-du-Prince-Édouard au Canada. C'est là qu'il commence à développer une passion pour l'art, qui le pousse à étudier à Boston, à la Slade School of Fine Art à Londres, ainsi qu'à Paris où il est élève de Léon Bonnat. Harris parcourt ensuite Rome pour enrichir sa formation. En 1883, il reçoit une commande majeure pour peindre les Pères de la Confédération, un groupe de politiciens clés ayant participé à la création de la Confédération canadienne en 1867. Ce projet lui assure une renommée considérable comme portraitiste. À Montréal, où il s'installe définitivement, il devient un membre actif de la scène artistique locale et est un des fondateurs de l'Académie royale des arts du Canada. Entre 1893 et 1906, il en devient le président. Tout au long de sa carrière, il se consacre à des portraits d'hommes et de femmes influents de son époque. Robert Harris décède le 27 février 1919 à Montréal, laissant derrière lui un héritage artistique important, notamment à travers ses portraits qui continuent de représenter une partie significative de l'histoire canadienne.

L'œuvre de Robert Harris est surtout reconnue pour ses portraits de grande envergure qui capturent les nuances psychologiques et les particularités sociales de ses sujets. Harris utilise une technique minutieuse, avec une attention particulière portée aux détails, notamment dans la représentation des vêtements et des textures. Il fait un usage efficace de la lumière et de la couleur pour donner vie à ses compositions. Son style oscille entre le réalisme et une certaine idéalisation, ce qui permet de transmettre non seulement la ressemblance physique de ses sujets mais aussi leur caractère et leur statut social. Les portraits historiques, tels que celui des Pères de la Confédération, sont réalisés avec un souci de précision historique, intégrant le contexte et les symboles de l'époque. De plus, Harris s'intéresse également à des thèmes sociaux et éducatifs, illustré par son œuvre 'A Meeting of the School Trustees', qui reflète son engagement envers l'éducation et la société. Son approche esthétique contribue à ancrer ses œuvres dans une narrativité historique qui résonne toujours avec le public contemporain.

Robert Harris a eu un impact significatif sur l'art canadien, tant par son œuvre que par son engagement dans les institutions artistiques. En tant que membre fondateur de l'Académie royale des arts du Canada, il a contribué à établir des standards élevés pour l'art au Canada et a encouragé une appréciation accrue pour la peinture au sein de la société canadienne. Ses œuvres ont non seulement enrichi les collections muséales canadiennes mais ont aussi joué un rôle dans la promotion de la culture canadienne sur la scène internationale. Sa représentation des Pères de la Confédération a aidé à formaliser une mémoire collective et une identité nationale autour des figures qui ont façonné le pays. Les portraits de Harris continuent d'être étudiés et admirés, témoignant de son innovation en tant que portraitiste et de son profond respect pour l'histoire canadienne. De plus, ses peintures sont présentées dans de nombreuses musées au Canada, rendant son héritage accessible à travers des générations.

Robert Harris a été la vedette de nombreuses expositions de son vivant et post-mortem. Parmi les expositions notables, mentionnons sa première exposition individuelle qui s'est tenue à Montréal en 1886, où il a présenté des portraits ainsi que des études historiques. Ses œuvres sont régulièrement présentées dans des galeries et musées canadiens, notamment le Musée des beaux-arts du Canada, le Musée des beaux-arts de l'Ontario, et le Musée national des beaux-arts du Québec. L'une des expositions les plus mémorables a été celle de 1980 au Centre des arts de la Confédération à Charlottetown, où son œuvre 'A Meeting of the School Trustees' a été mise en avant pour célébrer son contribution à l'éducation canadienne. En 2015, une rétrospective de son œuvre a été organisée, mettant en lumière ses contributions à l'art canadien et son impact sur les générations successives d'artistes.