David Hare

David Hare est né le 10 mars 1917 à New York, dans une famille qui a toujours encouragé la créativité et l'expérimentation. Très tôt, il se passionne pour l'art et devient autodidacte, s'inspirant des mouvements artistiques contemporains. En 1941, il fait la rencontre déterminante d'André Breton, figure emblématique du surréalisme. À cette époque, Breton était en exil à New York et souhaitait reformer un groupe surréaliste pour promouvoir cette nouvelle forme d'art. Grâce à Marcel Duchamp, Hare devient le codirecteur de la revue 'VV', agissant comme un pont entre les idées surréalistes et le milieu artistique new-yorkais. Cette rencontre a également eu des répercussions personnelles, puisque Hare entame une relation avec Jacqueline Lamba, une artiste qui était l'interprète de Breton et qui finira par quitter ce dernier pour Hare. Durant les années 1940, Hare se lie d'amitié avec des artistes influents comme Robert Motherwell et Willem De Kooning, intégrant ainsi le mouvement de l'action painting. Son expérience en tant qu'artiste est profondément enrichie par son voyage en 1944 dans les réserves indiennes de l'Arizona, où il est frappé par les cultures indigènes et leur art, inspirant ses propres créations. En 1947, Hare participe à l'Exposition internationale du surréalisme à Paris, mettant en lumière son rôle dans le mouvement surréaliste. Il continue son parcours artistique jusqu'à sa mort le 21 décembre 1992 à Jackson, Wyoming, laissant derrière lui un héritage riche en diversité et en innovation.

L'œuvre de David Hare est marquée par une variété de techniques et de matériaux, démontrant sa polyvalence en tant qu'artiste. Dans ses premières œuvres, il explore l'automatisme, une technique qui le rapproche des surréalistes, en utilisant des sources de chaleur sur des surfaces sensibles. Ce processus rappelle les 'brûlages' de Raoul Ubac, créant ainsi des formes organiques et des textures uniques. À la suite de son voyage en Arizona, il commence à construire ses propres totems, intégrant des éléments de la culture autochtone dans son art. Ses sculptures, comme 'L'Homme assoiffé' (1946), montrent une exploration des formes humaines et des symboles archétypaux. Dans les années 1960, Hare prend une nouvelle direction en revenant à la peinture et en explorant le collage. Il utilise des éléments découpés de magazines et d'autres matériaux pour composer des œuvres qui reflètent son intérêt pour le surréalisme et l'expressionnisme abstrait. Ses 'Chemical paintings' (1942), qui utilisent des réactions chimiques pour créer des œuvres, illustrent son désir d'explorer les frontières entre la science et l'art. L'éventail de son travail, allant de la sculpture à la peinture en passant par le collage et la photographie, témoigne de son esprit d'expérimentation incessant et de sa recherche pour capturer l'essence de l'existence humaine à travers le prisme de l'art.

David Hare a eu un impact significatif sur l'art américain, en particulier au sein du mouvement surréaliste et de l'expressionnisme abstrait. Sa collaboration avec André Breton et son rôle dans le groupe surréaliste de New York ont contribué à introduire des idées surréalistes dans un contexte américain, influençant ainsi de nombreux artistes de la scène new-yorkaise. Son utilisation de techniques innovantes, telles que l'automatisme et les 'Chemical paintings', a ouvert de nouvelles voies pour l'expérimentation artistique. En mélangeant les influences du surréalisme et de l'art autochtone américain, Hare a réussi à créer un langage visuel unique qui s'éloigne des conventions classiques. Son œuvre continue d'être étudiée et reconnue dans le cadre des dialogues contemporains sur l'art et la créativité, contribuant à enrichir la perspective sur les relations culturelles dans l'art. L'héritage artistique de David Hare demeure présent, à travers des expositions, des collections de musées et des publications qui honorent son rôle en tant qu'innovateur et précurseur dans le milieu artistique du XXe siècle.

David Hare a participé à de nombreuses expositions au cours de sa carrière, tant individuelles que collectives. Parmi les plus remarquables, sa participation à l'Exposition internationale du surréalisme à Paris en 1947 a été un tournant dans sa carrière, le plaçant sur la scène internationale. Cette exposition a rassemblé des artistes influents et a permis à Hare d'établir des connections avec d'autres grands noms du surréalisme, élargissant sa visibilité et son influence. En outre, sa contribution à la revue 'VV' en tant que codirecteur a été cruciale pour la diffusion des idées surréalistes aux États-Unis. Au fil des décennies, ses œuvres ont été exposées dans des galeries d'art renommées, ainsi que dans des musées, où elles continuent de susciter l'intérêt et d'inspirer de nouvelles générations d'artistes. Des expositions retrospectives de son travail ont été organisées dans divers musées d'art moderne, mettant en lumière l'évolution de son style et ses contributions aux mouvements artistiques de son temps. La diversité de ses œuvres, allant de la peinture aux sculptures, témoigne de son large éventail de talents et de sa capacité à évoluer artistiquement, forgeant ainsi un parcours remarquable dans l'histoire de l'art américain.