Henri Manguin

Henri Charles Manguin est né le 23 mars 1874 dans le 10ème arrondissement de Paris. Fils d'une famille bourgeoise, il abandonne ses études au lycée Condorcet en 1889 pour se consacrer à la peinture. En 1894, il intègre l'atelier du peintre Gustave Moreau à l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, où il fait la connaissance de nombreux artistes qui deviendront des figures majeures du fauvisme, comme Henri Matisse et Albert Marquet. Manguin se marie en 1899 avec Jeanne Carette, qui devient son modèle préféré. Exposant pour la première fois au Salon de la Société nationale des beaux-arts en 1897, il participe rapidement à des événements artistiques comme le Salon des indépendants en 1902. En 1904, il découvre Saint-Tropez, un lieu qui influencera profondément son œuvre. Manguin est alors reconnu pour sa maîtrise de la couleur, tant dans ses paysages que dans ses portraits. Au cours de sa carrière, il voyage dans toute l'Europe, notamment en Italie, et participe à des expositions importantes, y compris l'Armory Show de New York et la Biennale de Venise. Pendant la Première Guerre mondiale, il s'installe à Lausanne. Il continue à exposer tout au long de sa vie, avec une réputation grandissante. Il décède le 25 septembre 1949 à Gassin, où il est enterré au cimetière marin de Saint-Tropez. La rétrospective de ses œuvres au Salon en 1950 marque son héritage posthume.

Henri Manguin est souvent associé au mouvement fauviste, qui se caractérise par l'utilisation audacieuse et libérée de la couleur. Son style allie la luminosité des couleurs vives à des compositions parfois intimistes, abordant des thèmes liés à la nature, aux vacances, à la jeunesse et au quotidien. Les portraits qu'il réalise, en particulier ceux de son épouse Jeanne, capturent une ambiance de douceur et de sérénité, tout en mettant en avant une certaine sensualité. Manguin utilise des coups de pinceau rapides et expressifs, cultivant un style qui allie simplicité et profondeur émotionnelle. Ses œuvres, comme

Henri Manguin est reconnu comme l'un des principaux représentants du fauvisme, aux côtés de Matisse et de Derain. Son influence est ressentie non seulement dans le cadre de ce mouvement mais également dans le développement de la peinture moderne. Son travail sur la couleur et sa capacité à capturer la lumière et l'émotion ont inspiré de nombreux artistes ultérieurs. Bien que certaines de ses œuvres aient été éclipsées par les productions contemporaines et postérieures de ses collègues, son style distinctif et sa sensibilité lyrique continuent de toucher les amateurs d'art aujourd'hui. Ses œuvres sont exposées dans de grands musées, tels que le Musée d'Orsay à Paris, le musée de l'Annonciade à Saint-Tropez, et la Fondation Bemberg à Toulouse. Le retentissement de son approche coloriste et sa façon de fusionner le figuratif et l'impressionnisme ont laissé une empreinte durable. En 2017, le musée des impressionnismes de Giverny lui dédie une exposition

Henri Manguin a été présent dans de nombreuses expositions artistiques tout au long de sa carrière. Parmi les plus notables, on trouve sa première exposition au Salon de la Société nationale des beaux-arts en 1897, suivie de sa participation au Salon des indépendants en 1902. En 1905, il joue un rôle clé dans le développement du fauvisme, un mouvement qui révolutionne l'utilisation de la couleur dans l'art. Il expose avec d'autres fauves au Salon d'automne de 1905, événement marquant qui attire l'attention de la critique et du public. En 1913, il fait partie des artistes français exposés à l'Armory Show de New York, une exposition qui introduit l'art moderne aux États-Unis. Sa participation à la Biennale de Venise, un autre événement de renom, renforce son statut sur la scène internationale. Au cours des années, Manguin participe également à des expositions dans des musées prestigieux, notamment le Musée d'Orsay à Paris, où plusieurs de ses œuvres sont conservées, et le musée de l'Annonciade à Saint-Tropez, qui lui est entièrement consacré. Des rétrospectives significatives ont eu lieu, comme celle organisée par le Salon en 1950, qui honore son travail après sa mort, et plus récemment, l'exposition « Manguin, la volupté de la couleur » au musée des impressionnismes de Giverny en 2017, qui a accueilli un grand nombre d'œuvres et a permis de redécouvrir son art. Cette même exposition a été présentée à Lausanne à la Fondation de l'Hermitage en 2018. Chacune de ces expositions a permis de renforcer la visibilité de son œuvre, illustrant son impact sur la peintures moderne et sa place dans l'histoire de l'art. A travers ses contributions à ces événements, Manguin a affirmé sa présence, marquant ainsi son empreinte dans les annales de l'art français et international.