Horia Damian

Horia Damian est un artiste peintre et sculpteur franco-roumain né le 27 février 1922 à Bucarest, dans le royaume de Roumanie. Sa carrière artistique commence dès son inscription à l'École d'Architecture de Bucarest en 1941, période durant laquelle il fait ses débuts au Salon officiel de peinture à la Sala Dalles. En 1942, il présente sa première exposition individuelle à l'Athénée roumain. L'artiste a eu la chance de travailler avec des figures majeures de l'art moderne, comme André Lhote, Fernand Léger et Auguste Herbin, ce qui a grandement influencé sa pratique artistique. Au cours des années 1950, Damian traverse une période d'expérimentation qui le pousse à détruire la plupart de ses œuvres réalisées à cette époque. Toutefois, il émerge dans les années 1960 avec des œuvres emblématiques utilisant la peinture à l'huile sur polyester, illustrant une gestuelle proche du Tachisme. Au fil des années, son style évolue vers une abstraction géométrique, se concentrant sur des structures sculpturales. Près de la fin de sa carrière, il s’illustre dans la création de monuments à grande échelle, témoignant de sa fascination pour la monumentalité, jusqu'à son décès à Sèvres le 13 mai 2012, à l'âge de 90 ans.

L'œuvre de Horia Damian est marquée par une évolution significative, passant de l'expressionnisme libre aux formes géométriques et sculpturales. Dans ses débuts, il s'illustre par des œuvres gestuelles, se rapprochant du mouvement Tachiste dans les années 1960, illustré par des pièces comme 'Constellation' (1961). Toutefois, son intérêt croissant pour l'abstraction géométrique et la sculpture se manifeste clairement à travers des séries telles que 'Trône' (1967), caractérisées par des formes élaborées et une facture rigoureuse. Damian intègre souvent des matériaux variés, tels que le polyester et d'autres médiums contemporains, ce qui confère à ses œuvres une pluralité de textures et de sensations visuelles. Sa création de monuments à grande échelle, comme 'Galaxie' et 'La Colline', illustre son obsession pour le monumental, combinant une réflexion sur l’espace public et une utilisation audacieuse des matériaux. Ses œuvres, qu'elles soient picturales ou sculpturales, sont traversées par une quête d’équilibre entre structure et libre expression, formalisation et émotion, ce qui les rend profondément innovantes tout en établissant un dialogue avec l'espace environnant.

Horia Damian a laissé une empreinte indélébile non seulement dans le milieu artistique roumain, mais également sur la scène internationale grâce à ses contributions aux art public et à l'abstraction contemporaine. Sa capacité à osciller entre peinture, sculpture et architecture, tout en mettant l'accent sur la monumentalité, lui a permis de s'établir comme une figure majeure du mouvement moderne dans l'art. Ses œuvres en plein air, comme celles de la série 'Galaxie', résonnent avec le langage de l'espace urbain, appelant à une redéfinition du dialogue entre l'art et l'architecture. De plus, son influence se retrouve dans les mouvements artistiques qui viennent après lui, notamment dans la manière dont les artistes contemporains intègrent des éléments de sculpture dans des pratiques picturales. Son héritage continue de se développer à travers les expositions qui mettent en lumière son travail ainsi que par l'engagement des nouvelles générations d'artistes qui s'inspirent de ses travaux. En mettant l'accent sur la géométrie et la couleur, Damian a également contribué à la réévaluation des relations entre l'esthétique moderne et les préoccupations sociopolitiques à son époque.

Horia Damian a eu de nombreuses expositions au cours de sa carrière, qui ont établi sa réputation sur la scène artistique internationale. Sa première exposition individuelle marquante à l'Athénée roumain en 1942 a ouvert la voie à sa reconnaissance en tant qu'artiste émergent. Dans les années qui ont suivi, il a participé à plusieurs salons importants, dont le Salon officiel de peinture en Roumanie. En 1974, le premier monument de la série 'Galaxie' a été construit au Neue Galerie d'Aix-la-Chapelle, marquant sa présence sur la scène artistique européenne. Ses œuvres ont également été exposées au musée Guggenheim à New York, où 'La Colline' a été créée comme un projet monumental, illustrant ainsi son engagement envers l'art public. D'autres expositions notables incluent la présentation de ses travaux dans des musées et galeries renommés, notamment le Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris, et ses œuvres ont été intégrées dans des collections privées prestigieuses à travers le monde. Les expositions rétrospectives, organisées après sa mort, continuent d'attirer l'attention sur son oeuvre prolifique, contribuant à sa réévaluation dans le contexte de l'art d'après-guerre et soulignant sa contribution unique à l'histoire de l'art.